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lundi 5 novembre 2007

L'HISTOIRE DE LILICH


LILICH

C'est l'histoire d'un cheval qui m'a apporté beaucoup. Il m'a appris un certain nombre de choses... Je peux dire aujourd'hui qu'il a initié ce projet de "Bulle du cheval", il a été celui par lequel j'ai découvert ce concept étonnant! Evidemment, ça ne s'est pas fait tout seul, ça n'a pas été un "miracle"!
Ilya de Cristal surnomé Lilich pour les intimes, est le deuxième poulain de
mon petit élevage issu d'une seule et unique jument poulinière nommée Eméra que j'ai moi-même fait naître. Nous reparlerons plus tard de cette généalogie.

1er EPISODE

Chaque jour que Dieu a fait en ces années-là, j'ai descendu en voiture cette route dont le petit bois et ensuite l'église me cachait le pré où je me rendais. Cela durait depuis quelques années déjà, matin et soir, tout au moins et surtout l'hiver pour nourir mes quelques équidés bien aimés. Jusqu'à ce moment-là, le rituel se passait toujours un peu de la même façon. Je garais la voiture pleine de seaux préparés à l'avance, l'un d'entre eux détectait ma présence et lançait le signal du regroupement à la barrière la plus proche de mon passage pour entrer dans le pré. C'est la jument-chef qui était servie en premier, la mère poulinière, je l'accompagnait dans le box, et la hiérarchie en place m'indiquait le tour du suivant. En principe, pour les autres c'était de l'aîné au plus jeune et enfin le plus petit, le shetland au trois quart sauvage et souffre-douleur de la fratrie!... Il en faut bien un comme ça comme dans toute société, ne vous en déplaise et celui-là s'appèle Sharjah. De lui aussi, on reparlera, bien sûr.

lundi 5 mars 2007

ANECDOTE

















PROSE POETIQUE
Arrivée dans l'aire d'autoroute.
Savoir que l'on va quelque part et prendre un temps qui s'inscrit dans un hors-temps parce qu'il est semblable à tous ceux qui lui ressemblent...
L'aire d'autoroute, l'aire où on battait et où on bat toujours le blé quelque part dans le monde. L'air qu'on respire en sortant de la voiture après une longue route enkylosante. L'R, la lettre qu'on roule dans la bouche ou dans la gorge et celle que je vois quasi identique à toutes ces innombrables où j'ai suspendu les glissés-collés de mes escapades. J'ai été loin pendant longtemps mais ici, c'est devenu pareil qu'ailleurs sur les aires d'autoroute!
Ces temps suspendus accrochés aux nuages, avec ce gratouilli au ventre qui disait souvent: "Une demi-heure, pas plus! Tu sais que la route est longue, très longue. Alors n'en rajoute pas, ne t'attarde pas!..." Toute la vie, toute la vie! La nostalgie de tous ces efforts qui n'ont pas eu de fin, qui se répètent encore entre amour et haine, entre jolie-confortable et payant avec course effrenée vers rien. Ce n'est pas un rituel non plus, c'est un passage obligé: je n'ai même pas eu le choix de sortir du ruban quand je voulais! J'y suis collée avec mes remakes de concours de chevaux, de vacances avec les enfants et autres virées, surtout avec toutes les énergies à géométrie variables qui s'y développaient.
Là, tout de suite, poser le seau que je viens de proposer au cheval. A la porte avant du petit van et lui, coincé, patient, joueur! En attendant l'effort que sa formidable musculature va fournir. Ne vivre que pour ça, pour la manier avec le plus d'habileté possible. L'oeil vif, brillant d'expressivité, il est là-bas, à la retraite aujourd'hui, dans les prairies qui l'ont vu naître!... Enfin tranquille!!!