vendredi 21 décembre 2007

FONDEMENT SCIENTIFIQUE DE LA BULLE

Le terme de "bulle" pour un animal est relativement répandu dans les recherches sur le comportement. Il peut aussi exister pour les humains mais on en parle surtout pour les chevaux.
La dimension de la bulle du cheval est évaluée à 14 mètres de diamètre. Cela peut varier lorsqu'on lit un livre de "chuchoteur" américain qui peut vous l'annoncer à quelques centaines de mètres! Mais il peut aussi bien correspondre à la simple dimension d'un box pour une population équine de centre équestre classique en France!... Où est donc la vérité?
En fait le cheval possède la bulle que lui permet sa fuite en cas de prédateur. Plus il pourra courir loin, plus sa bulle sera grande. Dans le "bush" en Afrique du sud par exemple, il peut couvrir des centaines de kilomètres sans être arrêté par aucun obstacle! Ce qui ne veut pas dire qu'il va aller aussi loin ni qu'il va passer son temps à courir! Au contraire, dans une prairie de quelques hectares, chaque cheval a tendance à pâturer au centre d'un cercle de 14 mètres où il reste isolé pour se nourir. Il garde cependant toujours un oeil attentif à ses compagnons de pré, avec lesquels il se regroupe régulièrement par affinité tout au long de la journée. Dans ce cas, le mot "bulle" est employé pour désigner la dimension de l"assiette" dans laquelle chaque cheval mange, "assiette" mobile puisque le cheval mange en se déplaçant. D'autre part, le mot bulle serait intéressant à prendre en compte quand on fait tourner le cheval en longe! Il pourrait par exemple donner des indications de distance dans le cercle de longe... Pour que le longeur se mettre hors de distance d'atteintes éventuelles lors de ruades par exemple, mais aussi, la dimension de la bulle doit certainement jouer un rôle pour le cheval lui-même quand on lui demande de faire quelque chose.
Bref, il y a de nombreuses situations pour lesquelles on peut considérer que de "bulle" il est question!

vendredi 30 novembre 2007

2ème EPISODE

(Le 1er épisode se trouve plus bas!)

















Lorsque le petit poulain d'Emera, le surnommé Liliche eut atteint un certain âge de sa "raison de cheval", celle que je tente de vous faire approcher (!), c'était lui qui m'attendait à chacune de mes visites. Au début j'étais surprise de le voir déjà là, avant même que je n'ai garré le véhicule! Je me disais qu'il s'était oublié à l'écart des autres, plus ou moins occupé sur une courte affaire comme cela arrivait fréquemment pour chacun d'entre eux... mais en fait, impossible de ne pas voir avec évidence, qu'il était vraiment là chaque fois! Quand j'ai vraiment pris conscience du phénomène, je l'ai observé comme un cheval planté solidement sur ses quatre membres, devant la barrière, les oreilles tendues vers moi, avec un regard percutant. Ça ne durait pas seulement quelques secondes ni quelques minutes mais jusqu'à ce que je descende de voiture avec mes seaux. Les autres arrivaient toujours après lui, désinvoltes et joueurs. Evidemment, c'était l'appat de la nourriture que j'apportais qui était le véritable enjeu de nos retrouvailles. Les quelques autres chevaux ne venaient plus trop me retrouver dans la journée lorsque je revenais, sauf... Liliche qui était toujours là! A croire qu'il n'en bougeait pas! Bien sûr que non, cependant, il était clair que son ouie fine lui signalait le bruit du moteur bien avant que je pusse croire qu'il l'entende. En effet, la route passait de l'autre côté d'un bois, puis derrière une petite église, contournait une ancienne grosse grange agrandie pour faire une boîte de nuit (!) devant laquelle j'engageais le véhicule pour me ranger devant le pré . Tous les autres pouvaient aussi m'entendre venir mais ne venaient pas même toutes les fois que je rentrais dans le pré. Pourtant ils avaient tous le même appétit!... J'ai commencé à trouver cela incroyable et à vouloir en savoir plus, me disant soudain un jour: "Mais qu'est-ce qu'il me veut?!!!... Celui-là!"

QUI EST CE CHEVAL ?

Quand je parle d'un cheval élevé sans n'avoir jamais été dressé au sens classique du terme, je signifie qu'il n'a jamais été soumis, contraint ou forcé à quoique ce soit... Evidemment, je parle dans "l'absolu". Disons qu'il s'est agi de tendre à ce résultat le mieux possible. On ne lui a pas non plus fait ce qu'on nomme l"imprégnation", que j'appèle toucher le poulain de partout dès ses premières semaines de vie... Toutes ces choses que le cavalier veut que son futur cheval soit, il ne l'a pas appris!
Mais alors qui est-il ce cheval-là?...
C'est en se posant cette question que l'atelier commence: qui est donc cet individu?
Il a l'aspect d'un cheval, bien sûr, mais n'en a plus rien de ce qu'on attend d'un cheval, habituellement! En fait, il ne peut pas réagir comme vous pouriez vous y attendre dans le cas où vous fréquentez déjà les chevaux... Imaginez que vous vous trouviez soudain face à face avec un "E.T." venant d'une autre planète, vous le reconnaissez pour en avoir entendu parler et "vu" sur quelques photos, vous savez qu'il n'est pas agressif ni peureux mais plutôt curieux de ce nouvel environnement qu'il est venu visiter. Tentez de réellement imaginer cela et que ce E.T.-là a l'apparence d'un cheval!...

mercredi 14 novembre 2007

lA BULLE EN ATELIERS























LES ATELIERS du CENTRE
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La démarche de positionnement personnel auprès du cheval s'accompagne de plusieurs ateliers qui lui sont complémentaires, à savoir:
la lecture, l'écriture et les arts plastiques.
L'objectif de tous ces ateliers est de prendre le temps de se rendre attentif à soi, à son propre ressenti, à son émotion et aux réactions que nous avons devant la réalité de l'autre, le cheval en l'occurence.




La LECTURE nous permet d'aborder les textes des auteurs qui ont tout spécialement écrit sur des ressentis, chacun à leur façon (romans, récits, essais, analyses, bandes dessinées, jeux divers, etc...).
Cette pratique collective ou non, permet de se familiariser à la mise en mots des émotions que l'on a vécues avec le cheval; elle permet d'affiner notre positionnement, d'en interprêter les mécanismes et, de là, d'agir consciemment pour faire évoluer la relation.


L'ECRITURE va permettre les jeux des mots et des figures de style propres à découvrir des ouvertures multiples.
Il sera alors possible d'entrevoir de nouvelles façons d'appréhender l'environnement dans lequel on se situe, déplacer son point de vue et faire intervenir l'imagination pour prévoir de nouvelles situations et mettre en jeu les différentes facettes de son émotivité.


Les ARTS PLASTIQUES créent un espace de respiration où il est possible de laisser libre cours à son désir.
A la fois déblocage et libération créative, ils permettent l'expression de soi sous des modes multiples: dessin, peinture, collage, photographie, modelage, vidéo... et donne lieu à la mise en forme de carnets d'expériences qui garantissent la cohérence du cheminement du participant.

lundi 5 novembre 2007

L'HISTOIRE DE LILICH


LILICH

C'est l'histoire d'un cheval qui m'a apporté beaucoup. Il m'a appris un certain nombre de choses... Je peux dire aujourd'hui qu'il a initié ce projet de "Bulle du cheval", il a été celui par lequel j'ai découvert ce concept étonnant! Evidemment, ça ne s'est pas fait tout seul, ça n'a pas été un "miracle"!
Ilya de Cristal surnomé Lilich pour les intimes, est le deuxième poulain de
mon petit élevage issu d'une seule et unique jument poulinière nommée Eméra que j'ai moi-même fait naître. Nous reparlerons plus tard de cette généalogie.

1er EPISODE

Chaque jour que Dieu a fait en ces années-là, j'ai descendu en voiture cette route dont le petit bois et ensuite l'église me cachait le pré où je me rendais. Cela durait depuis quelques années déjà, matin et soir, tout au moins et surtout l'hiver pour nourir mes quelques équidés bien aimés. Jusqu'à ce moment-là, le rituel se passait toujours un peu de la même façon. Je garais la voiture pleine de seaux préparés à l'avance, l'un d'entre eux détectait ma présence et lançait le signal du regroupement à la barrière la plus proche de mon passage pour entrer dans le pré. C'est la jument-chef qui était servie en premier, la mère poulinière, je l'accompagnait dans le box, et la hiérarchie en place m'indiquait le tour du suivant. En principe, pour les autres c'était de l'aîné au plus jeune et enfin le plus petit, le shetland au trois quart sauvage et souffre-douleur de la fratrie!... Il en faut bien un comme ça comme dans toute société, ne vous en déplaise et celui-là s'appèle Sharjah. De lui aussi, on reparlera, bien sûr.

jeudi 1 novembre 2007

PROPOSITION d'ATELIER avec un CHEVAL





AUTOUR d'un CONCEPT INEDIT

dans une STRUCTURE
comportant des ESPACES VERTS







EXPLICATIF :
Il s'agit d'une démarche de
positionnement personnel
dans laquelle le participant va entrer dans la
bulle du cheval,
c'est-à-dire son territoire. Cela necéssite au préalable de concevoir le cheval en temps qu'individu autonome. Faire sa connaissance va consister à
découvrir la personnalité de l'animal.
Il a été tout spécialement préservé d'un "dressage" tel qu'on l'entend classiquement depuis sa venue au monde. C'est là que se situe la spécificité de ce projet totalement inédit.
En effet, ce cheval a appris à se positionner par rapport à l'humain afin de commuiquer dans
une "relation de qualité".
La rencontre qu'il en attend l'interesse, il est curieux de nature. Il faudra non seulement trouver des moyens aptes à répondre à son attente mais aussi, savoir être attentif à ses réactions. Il n'est donc pas question de rentrer dans sa bulle comme "chez soi" ni de l'approcher comme si on l'avait toujours connu!

lundi 5 mars 2007

ANECDOTE

















PROSE POETIQUE
Arrivée dans l'aire d'autoroute.
Savoir que l'on va quelque part et prendre un temps qui s'inscrit dans un hors-temps parce qu'il est semblable à tous ceux qui lui ressemblent...
L'aire d'autoroute, l'aire où on battait et où on bat toujours le blé quelque part dans le monde. L'air qu'on respire en sortant de la voiture après une longue route enkylosante. L'R, la lettre qu'on roule dans la bouche ou dans la gorge et celle que je vois quasi identique à toutes ces innombrables où j'ai suspendu les glissés-collés de mes escapades. J'ai été loin pendant longtemps mais ici, c'est devenu pareil qu'ailleurs sur les aires d'autoroute!
Ces temps suspendus accrochés aux nuages, avec ce gratouilli au ventre qui disait souvent: "Une demi-heure, pas plus! Tu sais que la route est longue, très longue. Alors n'en rajoute pas, ne t'attarde pas!..." Toute la vie, toute la vie! La nostalgie de tous ces efforts qui n'ont pas eu de fin, qui se répètent encore entre amour et haine, entre jolie-confortable et payant avec course effrenée vers rien. Ce n'est pas un rituel non plus, c'est un passage obligé: je n'ai même pas eu le choix de sortir du ruban quand je voulais! J'y suis collée avec mes remakes de concours de chevaux, de vacances avec les enfants et autres virées, surtout avec toutes les énergies à géométrie variables qui s'y développaient.
Là, tout de suite, poser le seau que je viens de proposer au cheval. A la porte avant du petit van et lui, coincé, patient, joueur! En attendant l'effort que sa formidable musculature va fournir. Ne vivre que pour ça, pour la manier avec le plus d'habileté possible. L'oeil vif, brillant d'expressivité, il est là-bas, à la retraite aujourd'hui, dans les prairies qui l'ont vu naître!... Enfin tranquille!!!